L'île rouge (1)

Une de nos enseignantes, Madame Anne Counet, se prépare à son départ à Madagascar, où elle va enseigner durant quelques mois. Nous lui avons proposé de nous faire parvenir quelques billets, de manière à ce que nous puissions suivre son projet. Voici le premier épisode.

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Chères lectrices, chers lecteurs,

Avant mon départ, qui est fixé au 3 septembre, je tenais à présenter en bref ma démarche et ainsi vous permettre de mieux connaître l’endroit où je vais me rendre et de comprendre les actions que je souhaite entreprendre.

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Elève de Zazakely

La première fois que j’ai mis les pieds à Madagascar et plus précisément dans la ville d’Antsirabe dans le quartier de Mahazina, c’était en 2006. Ma famille et moi, nous avions visité une petite cahute où une femme malgache du nom d’Albertine enseignait à une dizaine d’élèves du quartier. Ainsi a démarré l’association Zazakely qui scolarise actuellement 250 élèves tout en soutenant leurs familles. Autant dire que j’ai vu cette association évoluer et que, par la suite, j’ai souhaité découvrir un peu plus le pays et ses habitants. Mon but n’étant pas de m’étaler sur l’association, je vous conseille tout de même de faire un petit saut sur la page web (www.zazakelysuisse.ch), ça ne prend pas beaucoup de temps et on y apprend plein de choses.

Donc, une fois mon papier d’enseignante en poche, je décide de réaliser mon projet : partir 6 mois, de septembre 2015 à octobre 2016, sur l’île rouge en tant qu’enseignante de français.

Pour la minute culturelle, Madagascar est une île anciennement colonisée par les français. Le peuple malgache est devenu indépendant le 26 juin 1960, mais la langue française est encore très importante surtout pour les élèves qui souhaitent continuer leurs études.

Mon amie malgache est ainsi venue me chercher à l’aéroport de la capitale Antananarivo (ou Tana) avec mes deux immenses valises. Nous avons donc pris le taxi brousse, puis le pousse-pousse jusqu’à l’association. Après avoir brièvement vu le directeur M. René, j’ai investi ma petite chambre juste à côté de l’école. La nuit est tombée assez rapidement vers 18 heures, j’ai donc allumé la lampe afin de ranger mes affaires quand tout à coup, délestage ! Par la suite, je vous laisse imaginer les cours du soir à la chandelle avec les élèves de Zazakely.

Une fois sur place, il faut pouvoir « s’adapter » tellement la vie et les mœurs sont différents. La première semaine de la rentrée, on nettoie avec les élèves tout l’établissement, on organise le planning des élèves, on fait les dernières inscriptions et on distribue le matériel scolaire des enfants. Après la deuxième ou la troisième semaine, une fois que l’école est mise en route, on peut commencer à enseigner. Pour ma part, à l’association, j’avais des petites classes de 15 élèves en CM1 et CM2 que je suivais lorsqu’ils n’étaient pas à la EPP (école primaire publique). A Madagascar, l’école publique ne reçoit que très peu de soutien de l’état, les enfants se retrouvent donc dans une classe de 50 à 70 élèves avec quelques cahiers et stylos. Ceux qui sont motivés vont devant et les autres restent en arrière.

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Projet arts visuels avec les CM2 et l’association des peintres.

Les 6 mois passés dans cette ville malgache m’ont apporté une richesse d’échange et de partage qui me poussent à repartir de septembre 2017 à mars 2018. Cette fois, j’enseignerai l’allemand, le français et l’art visuel dans une école privée malgache du nom de Gallo Junior. Je me réjouis de pouvoir partager l’expérience que j’ai acquise, entre autre, à Chéserex, avec les enseignants sur place. Pour ceux qui sont toujours intéressés par mon voyage, j’essayerai d’envoyer régulièrement quelques nouvelles concernant l’école et le poste que j’occuperai.

Bonne rentrée à tous !

Mandrapihaona.

Anne Counet